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Francis Brichet

30 avril 2025administrateur

Hier je suis allé chez l’opticien pour acheter de nouvelles lunettes, car avec la licence (bachelor dit-on désormais), est aussi arrivée la myopie de l’étudiant, m’a-t-il appris. Mais, surtout, il m’a demandé quel était désormais mon métier. Avec une licence en théologie et exégèse de Vaux sur Seine, sans grande surprise je suis pasteur, à Strasbourg, Krutenau.

 

“- Ah…et comment avez vous eu envie de faire ça ?

–  Bonne question…il a été question à la fois d’envie et d’appel. Lorsque je me suis converti, j’ai eu une soif énorme de mieux connaître Dieu à travers sa Parole, qui ne m’a jamais quittée. À l’époque j’ai même demandé un mi-temps à mon patron pour pouvoir étudier la Bible, qu’il m’a refusé, a-t-on déjà vu un directeur marketing et commercial travailler à mi-temps après 20 ans de carrière ? Quelques années plus tard, j’ai eu l’opportunité de prendre une année sabbatique, que j’ai mise à profit pour étudier la Bible, j’ai testé différents formats et puis ma femme m’a dit : “Va étudier à Vaux, sur place, ce sera mieux que de faire cela à distance.” J’ai commencé à étudier la théologie et j’ai eu envie de continuer, c’est vraiment très bon de mieux connaître Dieu.

–  Et concernant l’appel? Comment c’est venu ?

–  À la manière de Gédéon, j’ai essayé d’expliquer au Seigneur que c’était une drôle d’idée de me demander d’être pasteur a 47 ans, mon caractère étant tellement imparfait, je ne voyait pas très bien comment il pourrait m’utiliser, ou alors, à la rigueure, comme aumônier. En première année j’ai donc investigué dans ce domaine. En deuxième année il m’est apparu clairement que la volonté du Seigneur était que je devienne pasteur, en me donnant une joie immense dans l’accompagnement pastoral et dans le travail des prédications. L’internat, 3 jours par semaine à Vaux, a contribué à changer mon caractère, même si ce chantier est toujours en travaux.

–  Et vous êtes venu ici seul ou avec toute votre famille ?

–  Mon épouse, Marie, et nos cinq enfants, de 16 à 3 ans et demi, ont suivi. Dieu est bon, il a pourvu pour le logement en dépassant nos attentes, les enfants sont heureux de leurs écoles respectives et Marie a un travail à dix minutes en vélo, comme nous le sommes de l’église. Dieu est extraordinairement bon.

–  Alors, vous êtes heureux en Alsace ?

–  Nous sommes ravis d’avoir quitté Tours pour vivre ici. La ville est magnifique et la campagne vraiment très belle, mais surtout nous sommes heureux de vivre au milieu de nos frères et sœurs en Christ au sein de la communauté de la Krutenau. Nous apprenons à nous connaître et c’est avec beaucoup de joie que nous prenons nos marques, nous sommes arrivés il y a deux mois. »

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