J’ai répondu à un fort appel intérieur pour aller là où il n’y avait pas grand-chose.
Après deux ans en école biblique à fort accent missionnaire, célibataire, j’arrivais dans le ministère il y a 13 ans à Châteauroux dans une solide équipe, comme assistante pastorale.
Euh… non ! Ça c’est ce qui était prévu encore quelques jours auparavant. En fait je suis arrivée en pleine crise où il a fallu jouer aux pompiers. Il n’y avait plus de pasteur. L’Église n’avait plus confiance dans les anciens encore en place. Officiellement j’étais assistante pastorale mais concrètement, localement, et de fait, le ministère que j’y ai accompli pendant plusieurs années était celui d’un pasteur.
Il y a quelques années, toute jeune mariée, avec mon époux j’ai commencé à travailler à l’implantation d’une Eglise dans une petite ville et son territoire rural, toujours dans le département de l’Indre : Argenton-sur-Creuse. S’est précisé mon profil : implanteur d’Eglise. Et j’ai eu l’occasion de continuer à me former pour ce ministère. Mon mari, lui, a plutôt un profil d’enseignant dans le cadre de l’Eglise locale et administrateur. J’ai lancé le discipulat individuel. Je suis des femmes pour donner des bases bibliques à celles qui commencent à se poser des questions sur Dieu, celles qui se convertissent, celles qui approfondissent, celles qui se forment pour suivre les nouveaux. C’est plutôt mon époux qui suit les hommes.
Maintenant, avec notre coéquipier que le Seigneur a pourvu sur place, le lundi matin on commence souvent par une réunion d’équipe : entre prière, bilan du culte de la veille, réflexion et organisation nous buvons notre café. Je n’ai jamais aimé la routine et l’implantation est une bonne façon de l’éviter. Ce que j’aime dans le ministère c’est voir où le Seigneur est en action. Voir les amis se tourner vers le Seigneur et les accompagner dans leur croissance. J’aime réfléchir au fonctionnement, ce qui marche et ce qu’il faut modifier voire arrêter. J’aime aussi avoir une vue globale, ce qui se passe localement mais aussi dans la région. Je me suis engagée pour répondre à cet appel: 13 ans de travail, d’émotions, de joie, d’arrachage de cheveux. Ça vaut le coup de suivre l’appel de Dieu !
