Actualité

Perspectives

Échos de la Pastorale nationale 2020

10 octobre 2020administrateur

L’Église de Christ face aux défis du XXIe siècle

Échos de la Pastorale Nationale du 1er octobre 2020

Jeudi 1er octobre, à l’Église Perspectives du Tabernacle, au nord de Paris, notre Union d’Églises avait donné rendez-vous à ses collaborateurs pour sa rencontre pastorale nationale annuelle. Une soixantaine de personnes a répondu présent, malgré les restrictions et contraintes du protocole sanitaire, ce qui était déjà un sujet d’encouragement !

Patrice Alcindor, président de l’union, a introduit cette journée par une réflexion à l’accroche puissante : la déchristianisation de l’Occident serait-elle inéluctable ? Est-ce que l’Eglise occidentale continuera à survivre, avec une population et des autorités qui s’opposent de plus en plus au message biblique ? Face à cette question qui pourrait nous angoisser, l’Eglise répondra peut-être par l’une de ces deux façons dans les décennies à venir :

  • “construire une digue”, pour essayer de contrer cette immense vague de fond, en devenant une voix politique, culturelle et morale, qui va tenter d’inverser ou de stopper ce mouvement,
  • ou “devenir une arche”, un espace de résistance, en créant une contre-culture vivace, avec des solutions innovantes, radicales, pour continuer de vivre dans ce monde qui s’éloigne de plus en plus de Dieu, tout en refusant son rythme, ses valeurs, son message.

Le livre de Daniel nous offre des pistes pour répondre à ce défi. Il nous rappelle d’abord que ce qui a fait la différence dans cette histoire n’est pas tant l’héroïsme de quelques hommes que la grâce fidèle de leur Dieu. Il leur a permis de sortir vainqueurs, dans une terre d’exil. L’attitude de Daniel et de ses amis donne des leçons pour nous encore aujourd’hui :

  • Servir l’Empire est une bonne chose… en posant des limites.
  • Résister aux compromis, pas seulement sur le plan moral, mais aussi de tout ce qui nous ferait trop dépendre du pouvoir des hommes.
  • Discerner la vraie nature des empires. Se rappeler qu’aucun n’est éternel, tous ont une fin. L’immense statue d’or a des pieds d’argile…
  • Garder une foi ferme.
  • Appeler les Empires à l’humilité et leur rappeler la justice, car ils seront eux-mêmes jugés. Ils sont nombrilistes, veulent le pouvoir et oppriment, mais sous la surface, ils sont en proie aux peurs et à l’effroi.
  • Être assuré que le temps du jugement arrive pour tout Empire
    Mettre en place des pratiques qui nous permettent de tenir fermes.

Les collaborateurs ont ensuite été invités à partager leur expérience personnelle et de vie d’Église durant ce temps particulier, souvent éprouvant, du COVID. Les témoignages ont souligné en particulier que cette période avait chamboulé leurs habitudes de vie, les habitudes d’Église aussi. Un temps parfois vécu dans la douleur, parfois dans plus de liberté et de créativité, de remise en question aussi. Et puis le confinement a aussi rappelé à plusieurs l’importance de passer plus de temps de qualité en famille, d’être présent pour les siens.

La matinée s’est terminée par un temps en ateliers, qui a fait suite à la réflexion de Patrice. Les groupes étaient invités à réfléchir sur ce qui serait, selon eux, les principaux défis du futur, dans notre société qui s’éloigne de Dieu. Ils étaient aidés d’un document de travail édité par un comité émanant du conseil de Perspectives. Il en est ressorti sept défis à relever dans les prochaines décennies, résumés ici de manière thématique :

  • Un impératif éthique
  • La création de relations vraies
  • L’influence du numérique
  • Le nominalisme (“chrétiens de nom”)
  • L’individualisme
  • La multi-appartenance
  • La fragilité, fragmentation de la société

L’après-midi, les collaborateurs ont également été invités à revoir, en groupes, le document édité par le conseil de l’Union sur la protection des mineurs et personnes vulnérables dans nos Églises. C’était l’occasion d’évoquer ensemble un sujet important de nos vies d’Église qui mérite d’être mieux encadré.

La journée s’est enfin close par une série d’annonces très réjouissantes de la part des différents directeurs de l’union !

Nouvelles des régions

La région Sud-Est a ainsi eu la joie d’accueillir trois nouveaux collaborateurs en fin de probation, Michaël Jacquet, Paul Gabbrielli et Eduardo Fernandes, et d’accueillir le pasteur Frédéric Sépari à l’Église de Besançon depuis septembre 2020. Suite au départ de Daniel Liechti, Thomas Rothlisberger a accepté d’être le référent implantation pour la région sud-est. Enfin, en plus du directeur régional, Didier Fuin, l’équipe régionale sud-est s’est étoffée cette année avec Ernest Strupler pour les Églises de Bourgogne, Paul Davis pour les Églises alpines, Jean-Jacques Guitard pour la jeunesse et Thomas Rothlisberger pour les implantations.

Côté “Ouest-Centre” : après une période où le directeur régional Patrice Niveaux a pris le temps de faire connaissance avec la région, les Églises, et les collaborateurs, il s’est consacré aux situations les plus urgentes. Il va maintenant rentrer dans la phase d’évaluation des Eglises et des collaborateurs. Il était heureux de nous présenter Hélène Martinez, reconnue tout récemment comme assistante pastorale sur l’église de Lamballe. L’équipe régionale de “l’Ouest-Centre” s’étoffe également puisqu’a été nommé Elise Duchemann comme référente implantation pour le Centre, et Stéphanie Revault comme assistante de Patrice pour la supervision administrative et logistique pour la région, en plus du suivi des femmes dans le ministère au niveau régional.

Les membres des Églises de la région Alsace-Lorraine se réjouissent de la protection divine lors de la pandémie. Aucune victime n’est à déplorer malgré quelques dizaines de personnes touchées par la maladie. Nous nous réjouissons de la créativité de toutes les Églises qui ont mis tout de suite un programme à distance en place. Deux nouveaux collaborateurs ont rejoint notre région. Laurent Bustaus est pasteur jeunesse à 70% à Brumath et 30% pasteur à Reichshoffen. Joël Fluckiger devient aumônier jeunesse (50%) et succède à Thomas Otrante. Plusieurs baptêmes dans différentes Églises ont eu lieu depuis le déconfinement. Les Églises de Saverne et de Molsheim ont traversé de grandes épreuves avant l’été. Elles ont encore besoin de nos prières afin qu’une nouvelle paix s’installe et que l’horizon se dégage.

 

Propos recueillis par Stéphanie Revault

Partager l'article :

Perspectives